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LES CORPORATIONS D'ERSTEIN

Il faut remonter au XIVème siècle pour voir apparaître les corporations professionnelles (Zünfte), qui s'étaient fait reconnaître le privilège du monopole du métier et devinrent ainsi des unités professionnelles, administratives, politiques, et même militaires. Elles étaient dirigées par un Zunftmeister élu par les maîtres et dont la mission était d'assurer le respect des statuts et la gestion de la caisse, alimentée par les droits d'admission et les amendes.

A Erstein existaient plusieurs corporations:des pêcheurs, des paysans, des artisans, des tisse- rands, des journaliers.

Après la Révolution, à cause de leurs liens trop étroits avec la Religion, la plupart des corporations disparurent. Deux subsistèrent, celle des pêcheurs, la plus ancienne, et celle des paysans.



LA CORPORATION DES PAYSANS

Cette corporation existe depuis 1531, d'après les documents énonçant les statuts déposés dans la

« Bürelad » un coffret en chêne, de 30 cm de large, 55 cm de long et 27 cm de hauteur, datant de 1751 (voir photo). Il contient les livres de comptes, des registres avec les comptes rendus annuels établis par le « Feldmeister ».


En 1697, la corporation possède son blason, présentant une charrue en argent avec deux socs croisés sur fond vert. La bannière portant le blason est exposée dans l'église Saint-Martin ainsi que les candélabres sculptés disposés autour de l'autel de la Vierge Marie.


Tous les ans, au mois de janvier, pour marquer le commencement de l'année agricole, la corporation fait dire une messe en l'honneur de saint Isidore. Ensuite a lieu la passation de la

« Bürelad » au secrétaire désigné pour l'année. Celui-ci est chargé de rédiger le compte rendu mentionnant tous les faits liés au monde agricole local, national et international, ainsi que les principaux événements importants survenus au pays et dans le monde. De même il lui incombe d'organiser le repas regroupant tous les membres, qui se termine fort tard dans une ambiance des plus chaleureuses.    


                                  


La corporation des paysans d'Erstein est la seule subsistant encore en Alsace, et nous espérons que ses membres maintiendront durablement cette coutume originale et enrichissante.



LES IMPRIMEURS D'ERSTEIN

Éditeurs de cartes postales et journalistes

Nombre de cartes postales qui illustrent le passé d'Erstein sont le fruit du savoir-faire et de la perspicacité de nos imprimeurs ersteinois.

Par comparaison aux possibilités fournies par les moyens techniques actuels, la modestie de leurs équipements du tournant du siècle ont néanmoins permis à ces professionnels locaux de proposer à leur clientèle, nos grands-parents et nos parents, la possibilité d'adresser à leurs correspondants de près et de loin des missives illustrées de fort belle tenue.


Mais en plus des travaux d'imprimerie courants, la vente de formulaires et de livres, le bon peuple d'Erstein et environs avait le privilège de lire chaque mercredi et samedi deux journaux locaux,


à savoir :

La Gazette d'Erstein (Ersteiner Bote) héritière du Journal Cantonal d’Erstein (Ersteiner Kreisblatt) édité de façon autoritaire par le gouvernement allemand après l'annexion de l'Alsace (1871). En plus des nouvelles du Reich, l'imprimeur local avait le droit de diffuser, sous risque de censure, les nouvelles d'Erstein et du canton.


En 1899 c'est l'imprimerie Albert Hotop qui assure la parution.

L'imprimerie Anton Gittinger, fondée en 1903, prend le relais. Jusqu'en 1939 les Ersteinois, lecteurs de la Gazette, sont informés des nouvelles sociales, confessionnelles et politiques du pays.


Le Journal d'Erstein, imprimé et édité par l'imprimerie Henri Deppen, fondée en 1919, paraît également mercredi et samedi. A partir de 1923, il prend le nom de Erstein Républicain et diffuse à ses lecteurs les nouvelles selon les vertus républicaines jusqu'en 1939, à l'ouverture des hosti- lités de la dernière guerre mondiale



LA CORPORATION DES PÊCHEURS

De toutes les corporations que comptait la ville d'Erstein au Moyen Age, celle des pêcheurs était la plus ancienne et la plus importante.


L'abbaye d'Erstein, déjà existante, avait  sans  réserve   tous  les   droits relatifs à la pêche sur l'Ill, droits qu'elle céda partiellement en 1358 à un pêcheur professionnel. Cela représente la première trace écrite de l'existence d'une pêcherie organisée en ces lieux, le début très probablement de la constitution d'une corporation. En fait, face à l'ampleur de l'Ill et de ses multiples bras à la hauteur d'Erstein, nombreux devaient êtres ceux qui exerçaient ce métier.


Cette corporation nous a légué un livre manuscrit grand format dont les premières pages remontent en l'an 1802. (Le   tome   précédent, commencé bien au-delà de la Révolution, a été anéanti lors d'un incendie). Les premières pages sont consacrées à la rédaction de 14 articles statuant les droits, prérogatives et obligations relatifs à l'exercice de la pêche. Ces statuts sont contresignés par les membres de la corporation, liste qui s'étend sur deux pages.


Une assemblée annuelle réunissait tout ce monde sous la férule d'un «Zunftmeister», maître de corporation, pour juger « crimes, délits et querelles » qui avaient eu lieu durant l'année, en plus du bilan financier de la corporation. Son maître était désigné par un vote et pouvait être reconduit dans ses fonctions de longues années. Ainsi un certain Joseph Kopff assuma cette tâche pendant 16 années consécutives, avant d'offrir sa démission en raison de son âge à 84 ans.


La corporation des pêcheurs avait ses emblèmes, bannière et grand porte-cierge en bois richement sculpté, ces deux derniers objets toujours portés lors des processions. Longtemps déjà, cette corporation s'est commuée en confrérie.


Ses assemblées se tenaient au restaurant « Au brochet ».


                                                                                                                                           René Kopff



Source : « Les corporations à Erstein de Françoise Busser. »

Étude parue dans le bulletin Contact du collège Romain-Rolland d'Erstein.

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Publié également sur le site Erstein67 : « La Burelad »


    Le livre « Les fermes et les Hofname » d’Erstein (auteur Bernard DESCHLER) où vous trouverez des informations complémentaires par rapport au contenu de notre site.


http://erstein67.free.fr/ferme/burelad.html


    Edité par la ville d’Erstein