Cette année, la récolte de tabac fut exceptionnelle. Par manque de place, on faisait
sécher les feuilles le long des murs de la maison.
Autrefois, les poules et les canards se promenaient en liberté dans la cour de la
ferme.
Le nom de ferme (Komwarfer's) doit son origine à un ancêtre qui était une sorte de
percepteur. Il collectait la dîme qui représentait 1/10ème de la récolte des cultivateurs
et était considérée comme un impôt à payer à l'état.
Le seigle était stocké dans son grenier, tourné et retourné à la pelle pour ne pas
se gâter car la moisson ne se faisait pas toujours dans des conditions favorables.
Une fois bien sec, le seigle était livré au meunier et moulu. La farine était destinée
à la fabrication du pain.
Cette ferme qui fut construite en 1729 est encore en activité. C'est WETTERWALD Jean
qui s'occupe de l'exploitation.
Le grenier servait avant tout à l'entreposage des récoltes de grains.
Une partie des combles était dallée de carreaux de céramique. On y versait les céréales
séparées chacune par des planches.
On utilisait un genre de seau en bois (Seschter) pour remplir les sacs de grains.
Sa capacité était environ égale à 20 litres.
Propriétaire : RINGEISEN Paul
Nom de ferme : Spetz Yerri Adresse : 20 rue de Strasbourg
Cette ferme a été construite en 1767. Son propriétaire s'appelait HERT. Sa fille
Elisabeth avait épousé SPITZ Georges. Ce dernier a donné à la ferme son nom patronyme
« Spetz Yerri », le fameux « Hofname » que le dialecte préfère encore aujourd'hui
aux noms de famille officiels. La ferme est actuellement exploitée par RINGEISEN
Christophe fils de Paul.
La grande cour dont la fonction principale est de permettre la communication entre
les différents bâtiments de l'exploita- tion, a également donné lieu à l'implantation
de la fosse à fumier.
Propriétaire : HELLMANN Alfred
Nom de ferme : Wagnerat's
Adresse : 21 rue du Gal. de Gaulle
Cette ferme a été terriblement endommagée pendant un affron- tement lors de la guerre
1939-1945.
Le caténaire et la signalisation montrent le passage de la ligne du tramway devant
cette ferme.
Cette ferme a été exploitée par ESSER Jules puis par son gendre HAUSS Léon et ensuite
par HELLMANN Alfred marié à HAUSS Juliette.
De gauche à droite : Carlo (un aide), HAUSS Léon, HELLMANN Juliette née
HAUSS,
HAUSS Marguerite née ESSER, ESSER Jules.
ESSER Jules sur son « Leiterwage » (chariot à ridelles) devant sa ferme.
Le blé et l'orge étaient coupés vers juin-juillet, on coupait les chaumes à la faux
ou plus tard avec une moissonneuse tirée par des chevaux. Les gerbes de blé étaient
mises par petits andains et nouées.
Puis elles furent rentrées et stockées dans la grange en attendant d'être passées
dans la batteuse. Cette dernière étant actionnée par un moteur entraîné par une courroie.
Ce travail ingrat était la rude besogne des «Jenische», gitans installés à Erstein.
Ils allaient de ferme en ferme offrant leur service pour gagner un peu d'argent.
Les «Jenische» alimentaient la batteuse en y introduisant les gerbes de céréales.
La paille sortant d'un côté et les grains de l'autre : ces derniers recueillis dans
des sacs en toile de jute. Une partie des céréales était transportée et vidée dans
les greniers pour les besoins de la ferme et le surplus était vendu à
la coopérative.
A midi, la maîtresse de maison avait préparé un repas substantiel Aujourd'hui, c'est
la moissonneuse-batteuse qui remplace tout ce beau monde.
Les sacs de dots ou sacs à récoltes de grains étaient décorés au pochoir.
Les parents offraient un certain nombre de ces sacs à leurs enfants qui se mariaient.
Ces sacs étaient très longs et pas trop larges pour qu'ils soient plus faciles à
porter sur les épaules.