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AVANT-PROPOS

Le mot du Maire

Madame, Mademoiselle, Monsieur,
     Chers Concitoyens,

Quoi d'étonnant à ce que tant d'entre-nous s'intéressent à l'histoire de leur ville, non pas l'Histoire avec un grand «H», mais ce qui fait nos racines, la vie de tous les jours de nos aïeux.

On y retrouve une sérénité, une hauteur de vue pour préparer l'avenir, celui de nos enfants, celui de notre ville.

La Corporation des Paysans d'Erstein y participe à travers sa «Burelad», trésor inestimable. Un grand merci à ses membres d'organiser cette superbe exposition pendant la journée du patrimoine de l'an 2000.
     2000, année mythique que nous avons tant attendue, chiffre symbole de modernité et en même temps de respect pour nos prédécesseurs.

Merci aux responsables actuels, MM. BINGERT Arsène, DESCHLER Bernard et ROHMER Bernard, pour les efforts déployés, ce travail intense que les Ersteinois apprécieront très nombreux, j' en suis sûr, en y retrouvant ce qui était la ruralité du 20ème Siècle dans ce coin de terre béni des dieux.

             Cordialement                                                                         Le maire                                                                                                                    Théo Schnée
                                                                                                                          

Le mot du Feldmeister

Madame, Mademoiselle, Monsieur
      Chers Ersteinois de souche et de cœur,

L'agriculture a toujours été un élément important et vital pour le Pays d'Erstein. Nous avons tous des racines profondes, lointaines pour certains, dans le monde rural et artisanal. Nous sommes tous des «terriens» qui à un moment ou à un autre cherchons à nous «ressourcer» dans un pré, un champ, une vigne, une forêt, voire dans une ferme :

                                                               
« d'r Biirehof».

Cet ouvrage, réalisé avec passion par M. DESCHLER Bernard membre de la «Bürezunfl», nous rappelle les nombreuses fermes et leurs noms usuels : les «Hofhame» d'Erstein et de Krafft. C'est dans ces fermes que nos anciens avaient des méthodes de travail, des règles de vie et des cycles immuables, qu'aujourd'hui nous appelons : traditions. Respecter les traditions ne veut pas dire faire les choses de la même façon qu'autrefois, mais les réaliser dans le même esprit.

C'est aussi par respect et en mémoire de nos anciens, que la Corporation et la Confrérie des Agriculteurs, en partenariat avec la Ville d'Erstein, ont organisé l'exposition lors des Journées du Patrimoine en septembre 2000. Cette rétrospective sur « ERSTEIN RURAL AU XXème SIECLE » ainsi que cet ouvrage, ont pu être réalisés grâce au soutien inconditionnel de la Municipalité d'Erstein ainsi qu'à l'aide des membres de la « Confrérie» .

Le texte ci-après, d'André CHAMSON de l'Académie Française, illustre bien l'esprit dans lequel nous voulons rendre hommage à ceux qui nous ont précédés et à qui nous devons tant de choses :

« Ils ne sont pas loin les anciens qui soignaient le blé et la vigne, ni les artisans qui faisaient de leurs mains ces choses dont on se sert et qui, comme la pierre ou la plante, sont elles aussi des objets que l'on peut tenir dans la main...

Un demi siècle peut s'écouler sur de pareils souvenirs. A l'heure de vérité tout homme les retrouve. Ce n'est pas l'enfant qui va resurgir au fond de lui, c'est le trésor de l'enfance.

Puisons à pleines mains dans ce merveilleux trésor... il donnera naissance à d'autres œuvres ».      (f.d.c.)

                                                                                  Le Feldmeister de l'An 2000

                                                                                    Bernard ROHMER

Le mot du Recteur

Chers amis Ersteinois,

Je salue cette belle initiative de la «Bürezunft» de faire montre du patrimoine local, d'ouvrir l'album de famille et de retrouver quelques aspects de la vie quotidienne, des visages et des objets familiers, des noms, des rues et des fermes, des histoires et des anecdotes précieusement conservées dans la «Bürelad».

Nous pourrions aussi goûter l'humour qui a donné naissance à ces «Hofname» si coquins, truffés de petits événements locaux, de vérités ou de légendes, qu'on aimait raconter sur les bancs, le soir, ou savourer près du «Kacheloffe» lorsque la moisson était engrangée et que le paysan disposait d'un peu de temps, car il fallait laisser la terre se reposer.

J'imagine que dans une ancienne bourgade paysanne comme Erstein, où nous est restée active la confrérie des paysans, qu'il y a plus d'une tradition, plus d'un rite et plus d'un trait d'esprit qui soient capables de retenir notre attention, de nous émerveiller et de nous faire rêver...

Chaque objet choisi pour cette exposition de l'an 2000 nous fera comprendre ce qui faisait l'âme et les valeurs de notre cité sucrière. Je m'en réjouis et je remercie en particulier le Feldmeister Bernard Rohmer, le Bott Arsène Bingert et Bernard Deschler de nous ouvrir le trésor et de nous faire revivre le passé.

                  Amicalement,

                                                                                                                   Claude WINCKLER

                                                                                                                   Recteur d'Erstein

    D’où viennent les noms que nous portons ? Le premier peuple connu pour avoir possédé des noms de famille sont les Chinois. Au début, les Romains n'avaient qu'un nom. Ils ont pourtant fini par changer cette coutume pour en utiliser trois.

Lorsque l'Empire Romain a commencé à décliner, les noms de famille sont devenus confus et l'usage du nom unique a refait surface dans les mœurs.

Au début du Moyen-Age, les gens étaient désignés par un seul prénom.

Mais, petit à petit, on a pris l'habitude d'ajouter un autre nom pour distinguer les individus.

Au XIIème siècle, l'usage d'un second nom est devenu tellement répandu que dans certains endroits, on considérait qu'il était vulgaire de n'en avoir qu'un.

François Ier acheva la fixation et la généralisation des patronymes en rendant obligatoire l'inscription des nouveaux baptisés avec les noms de leur père et mère, dans des registres tenus par les curés des paroisses. Ces registres paroissiaux servirent d'état civil jusqu'à la Révolution.

La plupart des familles d'agriculteurs avaient un nom de ferme (Hofname en dialecte) ou surnom. Quels qu'ils soient, ils eurent toujours un sens à l'origine.

Nom du premier propriétaire, ou profession exercée sont les principaux dérivés de ces «Hofname».

Des déformations dues à des prononciations fautives, les rendent parfois absolument incompréhensibles. Surtout lorsqu'il ne s'agit ni d'une particularité physique, ni d'un métier, mais d'un accident de la vie courante qui a donné lieu à sa formation.

Au cours des années, Erstein a beaucoup changé. Le nombre d'agriculteurs s'est large- ment réduit, et les «Hofname» sont peu à peu tombés dans l'oubli.

Ce livre redonne vie à ces noms de ferme. On y sent la nostalgie d'une époque rude, mais solidaire.

L'histoire de ces « Hofname» aurait pu être contée le soir dans la «Kunkelstub». Lors de ces veillées, les femmes venaient avec leur rouet et un tabouret, et les hommes avec une bûche pour alimenter le «Kacheloffe» (poêle en faïence). Pendant que les femmes filaient, cousaient ou brodaient, les hommes se racontaient des anecdotes et se rappelaient peut-être l'origine des «Hofname »...

                                                                                                           Bernard DESCHLER

Le mot de l’auteur

PRESENTATION HISTORIQUE LES FERMES-INDEX OBERFLACKE NIEDERFLACKE DORF EXTENSIONS KRAFFT