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UNE  OCCUPATION  HUMAINE  ANCIENNE  ET  UN  PATRIMOINE

De nombreuses découvertes archéologiques s'échelonnant de la préhistoire à l'époque carolingienne témoignent de l'ancienneté de l'occupation humaine sur le ban d'Erstein. Dès 1260, la ville était entourée d'une enceinte. Elle se développa au nord à la fin du XIIIe siècle (quartier Niederheim) et au sud au début du XVe siècle (le Dorf).

Les fortifications furent détruites et reconstruites plusieurs fois. Les derniers éléments fortifiés (portes de la ville) furent rasés en 1898. La ville conserve un habitat des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, dont de nombreuses maisons de tanneurs caractérisées par des caves qui abritaient les cuves et des combles ouverts pour le séchage des peaux.

Le lieu-dit Krafft (cité en 849 sous le nom de Weiler) se développa autour d'une chapelle mentionnée en 1371. Elle se compose d'un chœur médiéval et d'une petite nef reconstruite au XVIIIe siècle.

On ne sait que peu de chose sur l'ancienne église paroissiale. Elle est citée pour la première fois en 1281.

Elle était entourée d'un cimetière. En 1715, elle présentait encore un aspect médiéval et était déclarée en mauvais état. En 1701, l'ingénieur militaire Tarade demanda la démolition de la tour de croisée du transept et son remplacement par une tour du côté ouest. Ce n'est pas lui qui réalisa les travaux, mais l'architecte du Vorarl- berg, Peter Thumb.

La tour, édifiée en 1715-1717, a un aspect fort éloigné de ce que cet architecte a réalisé à Ebersmunster. La coursière (modifiée en 1934 par l'architecte Weigend) flanquée d'édicules d'angle et la haute flèche rappellent les dispositions du "Kappelturm" d'Obernai.

Une abbaye fondée au IXe siècle

Vers 850, Irmengarde, épouse de l'empereur Lothaire Ier, fonda à Erstein une abbaye de religieuses qui adoptèrent la règle de saint Benoît. Cette fondation déclina dès le XIIIe  siècle, et la dernière de ses abbesses mourut au début du XVe siècle. L'abbaye était dédiée à Notre-Dame et sainte Agathe.

Les bâtiments conventuels furent habités jusqu'à la Révolution où ils furent vendus puis rasés définitivement en 1818. Ils se situaient à l'emplacement de l'actuelle sous-préfecture et de la mairie d'Erstein. L'église abbatiale Sainte-Cécile était terminée par un transept et une abside semi-circulaires bâtis vers 1200. Une chapelle d'axe à étage abritait les reliques et tombes des fondateurs.

L'ancienne église Saint-Martin

L’église protestante d’Erstein,

inaugurée en 1883

En 1850 il n'y avait pas de protestants à Erstein, en 1855, 3 ou 4 familles. A Osthouse, qui appar­tenait à la famille Zorn de Bulach l'histoire fut différente. Sébastien Zorn de Bulach ayant suivi le mouvement réformiste à partir de 1576, le village devint protestant par la force des choses.

Son successeur ayant repris la religion catholique, le village l'a suivi. Certaines familles restèrent fidèles à la réforme: elles furent rattachées à la paroisse de Gerstheim.

Avec le temps, la plupart d'entre elles rejoignirent les villages protestants des alentours et Osthouse ne compta plus, en 1879, que deux familles protestantes.

La synagogue d’Erstein

A partir de 1850 environ, les juifs ont droit de cité à Erstein. Avant cette date ils avaient le droit d'y commercer, mais devaient avoir quitté l'enceinte de la ville aux sons de la cloche de 22 heures (Zehnerglock), pour revenir le lendemain matin après l'ouverture des portes à 6 heures. Selon les archives de la ville, six habitants de religion juive résident à Erstein en 1856.

Rue du Vieux Marché. La synagogue, construite en 1882

En Avril 1941, la synagogue fut rasée par les nazis après que

son contenu ait été vendu aux enchères le 19 octobre 1940.

L'église paroissiale Saint-Martin, inaugurée en 1861

Le mauvais état de l'édifice et l'augmentation de la population incitèrent la paroisse à construire une nouvelle église. Dès 1852, l'architecte de l'arrondissement Antoine Ringeisen en avait présenté un avant-projet. Il ne conservait que la tour ancienne qu'il flanquait d'escaliers.

Le nouvel et vaste édifice adopte un plan en croix latine, à nef flanquée de bas-côtés, transept débordant et chœur terminé par une abside semi-circulaire.

Ce dernier est flanqué de deux chapelles (non prévues à l'origine) et de deux sacristies. L'ensemble est couvert de fausses-voûtes en plâtre sur lattis. La première pierre fut posée le 13 septembre 1859 et l'inau­guration eut lieu le 6 octobre 1861 en présence de l'évêque, Mgr Raess.

Pour un montant de travaux de 375.000 francs, « somme énorme », l'édifice « ni roman, ni gothique » (style qui caractérise l'église protestante érigée en 1882) fut qualifié de « construction à part, neuve et originale » et attira des commentaires divers.

Le curé Bernhard « fit taire toute critique au sujet de la construction en faisant orner l'intérieur de magnifiques peintures... dues au pinceau pieux et correct et à la palette brillante de M. Sorg ».

PRESENTATION QUATRE ORGUES ANNUAIRE 2003 ANNUAIRE 2005 RESTAURATION HISTORIQUE PATRIMOINE