Accouplement : dispositif mécanique ou électrique permettant de
jouer les jeux tirés à un clavier sur un autre clavier
Anches (jeux d1) :jeux de l'orgue dont la production du son est
assurée par la vibration d'une languette de laiton, sous un pavillon
servant de résonateur.
Boîte expressive : boiserie dans laquelle sont placés les jeux d'un
clavier, avec sur la face avant des volets ou jalousies pouvant être
ouverts ou fermés à volonté par l'organiste, pour varier l'intensité
sonore des tuyaux.
Bouches : (jeux à) jeux de l'orgue dont la production du son est
assurée à la manière d'une flûte à bec, avec une bouche et un
biseau.
Buffet : ensemble de la boiserie qui contient, dissimule et protège
l'ensemble de la tuyauterie et des différents organes de
l'instrument.
Console : meuble dans lequel sont rassemblés les claviers et
l'ensemble des commandes mises à la disposition de l'organiste. La
console peut être en fenêtre, découpée dans le soubassement, ou
indépendante, comme ici à Erstein.
Crescendo : pédale mise à la disposition de l'organiste pour
ajouter progressivement des jeux et passer ainsi des nuances les
plus douces aux nuances les plus fortes sans avoir à tirer les jeux à
la main.
Diapason : hauteur sonore de l'instrument, définie par la fréquence
du troisième La du clavier. Ainsi, l'orgue d'Erstein était à l'origine à
392 Hz, avant d'être haussé à 415 Hz lors de son transfert en 1805
puis à 455 Hz en 1914. Le La du piano est à 440 Hz.
Echo : dans les orgues antérieurs à la Révolution, clavier dont les
tuyaux sont placés dans le soubassement, pour donner une
impression d'éloignement. Il s'agit toujours d'un dessus d'écho, qui
ne sonne que dans la partie supérieure du clavier.
Facteur d'orgues (ou organier) : artisan ou entrepreneur capable
de construire, de restaurer et d'entretenir des orgues.
Gambes (jeux de) : jeux à bouches, de taille étroite, destinés à
imiter les instruments à archets de l'orchestre.
Grand-orgue : clavier principal de l'orgue.
Harmonie : ensemble des paramètres sonores qui constituent la
personnalité musicale d'un orgue et qui sont fixés à la construction
par l'harmoniste
Haute pression (jeux à) : dans quelques orgues de grande
dimension construits autour de 1900, certains jeux sont alimentés
avec un vent de pression plus forte que les autres jeux, de 120 à
300 mm de colonne d'eau, pour leur donner plus d'intensité. Ils
permettaient à l'organiste de disposer de sonorités fortes sans
avoir recours à des jeux aigus et brillants, notamment pour
l'accompagnement pendant les temps de l'Avent et du Carême. Les
quatre jeux à haute pression de l'orgue d'Erstein, qui sonnent avec
une pression de 150 mm, sont les seuls jeux de ce type conservés
en Alsace.
Jeu d'orgue (ou registre) : ensemble de tuyaux de sonorité
homogène couvrant toute l'étendue du clavier (ou une partie du
clavier, s'il s'agit d'un jeu de basse ou de dessus).
Machine Barker : relais pneumatique destiné à alléger le toucher
d'une traction mécanique.
Pédale : plan sonore de l'orgue dont les tuyaux sont commandés
par les pieds de l'organiste au moyen d'un clavier spécial appelé
pédalier.
Pied : unité de mesure (environ 32 cm) empruntée à l'Ancien
Régime et utilisée par les facteurs d'orgues pour désigner la
longueur du plus grand tuyau d un jeu. Exemple : le plus grand
tuyau de la Montre 8 mesure environ 2,60 m.
Plate-face : compartiment plat de la façade du buffet,
généralement encadré par des tourelles.
Portevent : canal conduisant le vent du réservoir au sommier ; en
général, il est construit en bois, de section rectangulaire.
Positif de dos : petit buffet d'orgue secondaire placé à fleur de tribune, dans le dos de l'organiste. Cette boiserie peut être fonctionnelle, abritant des tuyaux, ou seulement décorative (postiche), comme ici à Erstein (même si les tuyaux de façade du positif ont été construits pour pouvoir éventuellement sonner).
Positif intérieur : clavier secondaire dont les tuyaux ne sont pas placés dans leur buffet propre, comme c'est le cas pour un positif de dos, mais à l'intérieur du grand-orgue. Dans un orgue symphonique comme celui d'Erstein, le positif est expressif c'est-à-dire placé dans une boite expressive.
Récit : l'un des claviers secondaires de l'orgue. Dans un orgue de facture symphonique, le récit est dit expressif car ses tuyaux sont placés dans une boîte expressive.
Réservoir : dans un orgue du XIX ou du XXe siècle, soufflet non destiné à la production du vent mais servant de réserve pour l'air sous pression produit en amont par des pompes ou un ventilateur électrique.
Sommier : pièce de menuiserie sur laquelle sont posés les tuyaux et où ceux-ci sont alimentés en vent à la demande de l'organiste, par les organes de commande.
Sommier à gravures : système traditionnel de sommier, utilisé des origines à nos jour, avec une certaine désaffection entre 1880 et1960 Sommier à membranes : système de sommier utilisé entre 1890 et 1950, notamment ici à Erstein, où chaque tuyau est doté de sa propre soupape en peau, actionnée par un petit soufflet.
Soubassement : partie inférieure du buffet, sous l'étage de la tuyauterie, destinée à cacher les organes de commande et d'alimentation en vent.
Soufflet : dans un orgue ancien, élément semant à la production de l'air sous pression destiné à faire sonner les tuyaux. Un soufflet peut être cunéiforme, c'est-à-dire en forme de coin, ou à tables parallèles, la planche supérieure étant horizontale comme la planche inférieure. Symphonique (facture) : esthétique de facture d'orgues gui se propose d'imiter l'orchestre symphonique de la fin du XIX"" siècle.
Taille : dans un tuyau à bouche, rapport entre le diamètre et la longueur.
Tirage des jeux : transmission de la commande entre la console et le sommier, permettant à l'organiste de sélectionner les jeux en fonction du caractère musical de la pièce exécutée. Cette transmission peut être mécanique, pneumatique, électrique, ou comme ici, électro- pneumatique. A la console, le tirage peut se faire par des tirants ou par des dominos, système utilisé à Erstein.
Tirasse : accouplement permettant déjouer à la pédale les jeux tirés à un clavier manuel.
Traction : transmission de la commande entre le clavier de l'organiste et le sommier sur lequel reposent les tuyaux. Traction électrique : transmission par fils électriques entre les contacts du clavier et les électro-aimants du sommier.
Traction électro-pneumatique : transmission combinant les systèmes électriques et pneumatiques. C'est le système utilisé à Erstein depuis 1949.
Traction mécanique : transmission par un système de tringlerie mécanique entre le clavier et le sommier. Tous les orgues qui se sont succédés à Erstein avant 1914, étaient dotés d'une traction mécanique. Traction pneumatique : transmission par air sous pression dans
des tubes de plomb. C'était le système utilisé à Erstein entre 1914
et 1949.
Trémolo : dispositif mécanique ou pneumatique imprimant des
vibrations au vent qui alimente les tuyaux, pour donner un effet de
trémolo.
Tuyaux : moyen de production du son dans un orgue. Chaque
tuyau donne une note et un timbre bien définis par le facteur
d'orgues. Les tuyaux peuvent être en métal (étain, plomb, plus
rarement zinc ou cuivre) ou en bois (chêne, sapin, etc.).
Vent : air sous pression permettant de faire sonner les tuyaux.
Allocution 1978 |
Quatre Orgues |
L'orgue J. Aeby |
L'orgue Boulay |
L'orgue Rohrer |
L'orgue Roethinger |
Portrait V.Dusch |
Les organistes |
Pages 29 à 32 |
Page 33 |
Pages 34 à 36 |
Pages 37 et 38 |
Plaquette 2001 |
Orgues d'Erstein |
Manufacture Roethinger |
Orgue restauré |
Annexe |
Glossaire |
Bibliographie |