PRESENTATION
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DES PAYSAGES NATURELS DETERMINES PAR L'EAU

Le ban de 3.622 ha. fait partie de la plaine rhénane parcourue par le Rhin et l'Ill. On y distingue :


- à l'ouest la plaine, d'une altitude de 155 à 153 m, large de 2 à 3 km, sans cours d'eau, légèrement vallonnée et couverte de loess, riche terre agricole,

- parallèlement à l'est, le lit majeur naturel de l'Ill ou ried de l'Ill avec ses prairies et ses forêts, large de 1 à 2 km, descen­dant de 150 à 149m,

- la plaine sablo-caillouteuse de Krafft, un peu plus élevée (151 à 150 m.), exploitée par les agriculteurs.

- le lit majeur du Rhin ou ried, avec 507 ha de forêts com­munales, de 149 à 148 m d'altitude, parcouru par de nom­breux bras morts du Rhin, actifs avant la correction et la canalisation du fleuve, interceptés maintenant par un contre-canal de la rive droite du bassin de compensation conduisant ses eaux vers un siphon double qui passe sous le bassin de compensation pour se jeter dans le contre-canal de la rive gauche du bassin,

- une partie du bassin de compensation.


L'eau souterraine et l'eau de surface ont toujours été des éléments importants dans la vie de la cité.

La nappe phréatique : une ressource abondante en eau potable, d'accès facile.


En 1896, les 5.286 habitants de la ville occupent 818 mai­sons. 739 puits privés, qui sont creusés à faible profondeur leur fournissent l'eau potable. La ville n'entretient plus les 5 puits publics : c'est l'affaire des utilisateurs.


La nappe phréatique occupe les pores qui existent entre les grains de différentes dimensions formant les sables et les graviers des alluvions accumulées dans le fossé rhénan par le Rhin, l'Ill et ses affluents. Dans la plaine d'Erstein, la puissance de l'aquifère varie de quelques mètres sur la bor­dure vosgienne à 80 m le long de la ligne Erstein-Illkirch, à 180 m environ le long du Rhin. Les alluvions occupent dans la plaine alsacienne entre Saint-Louis et Lauterbourg une surface de 4.000 km' sur une distance de 160 km. L'eau de la nappe s'écoule de la bordure vers le centre de la plaine et du sud vers le nord.


Elle circule très lentement, de 1 à 10 m par jour, la vitesse de propagation de la pollution est fai­ble et la contamination par les chlorures met environ 30 ans pour aller de Bollwiller à Colmar. En 1979, le front de la pollution devait se situer à quelques 40 km au nord de Colmar, soit sensiblement à hauteur de Benfeld-Erstein, avec une concentration comprise entre 50 et 100 mg/L de chloru­res.


Le volume de l'eau stockée dans l'aquifère de la plaine alsacienne est estimé à 50 milliards de m3, avec un renouvellement annuel de 1,3 milliards de m3 qui correspondent aux pluies efficaces tombées sur la plaine et le bassin ver­sant, à l'infiltration de l'eau véhiculée par l'Ill, les rivières vosgiennes et le Rhin. Les sorties résultent de l'écoulement naturel des rivières de la plaine qui, à certaines périodes, draine la nappe.

Les rivières alsaciennes sont les poumons de la nappe phréatique. Lorsque les apports sont abondants, le toit de la nappe monte, il s'abaisse s'il y a pénurie.


Les variations les plus spectaculaires du niveau de la nappe sont consécutives à l'intervention de l'homme.

A Erstein, le système hydraulique créé avec le canal de décharge et le canal d'alimentation de l'Ill permet d'éva­cuer dans le Rhin une partie des crues de l'Ill lorsque celles-ci sont trop importantes et, au contraire, de puiser dans le Rhin pour compléter le débit de l'Ill lorsqu'il est insuffisant pour assurer aux divers cours d'eau de Strasbourg un débit à peu près uniforme.


L'influence de l'Ill sur la nappe phréa­tique se manifeste sur plusieurs kilomètres de part et d'autre de la rivière. Avant son aménagement hydro-électrique, le Rhin n'influençait la nappe que sur une faible distance de l'ordre du kilomètre, grâce à l'exis­tence dans la forêt rhénane du réseau de petits ruisseaux et de giessen qui participaient à l'équilibre des entrées et des sorties de l'aquifère.


La nappe suivait le rythme des saisons et des conditions météorologiques qui leur sont liées. Le bassin de compensation réalisé en 1970 avec son contre-canal maintient la nappe phréatique à une profondeur rela­tivement constante. Les giessen sont maintenant essentiellement alimentés par les résurgences des eaux souterraines et subissent d'une façon atténuée leur mise en charge en été et l'abaissement du toit de la nappe en hiver.

EVOLUTION DE L'HYDRAULICITE MOYENNE ANNUELLE DES RIVIERES

ALSACIENNES ENTRE 1966 ET 1983