avril 2015
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LE METIER

Se conformant à une tradition séculaire, nos calfats construisaient uniquement des bateaux à fond plat qui avaient l'avantage d'être stables tout en per­mettant la navigation dans les eaux de faible pro­fondeur avec d'amples possibilités de manœuvre L'archétype est représenté par la barque de pêche traditionnelle et se caractérise par la simpli­cité des formes. Schématiquement il comporte un fond et deux cotés. Il est plat, rectangulaire et ouvert. Il a une section trapézoïde. Vues de profil, les parties avant et arrière sont effilées et relevées en forme de cuiller. Par conséquent, que le bateau se déplace dans un sens ou dans l'autre, il refoule l'eau sous lui, ce qui facilite le glissement. Les plan­ches du fond sont assemblées par des traverses régu­lièrement espacées (« Noie », « Lischte»). Chaque extrémité est renforcée par une planche transversale appelée seuil (« Schorbratt »). Enfin, l'ensemble de la charpente est consolidée par des éléments cou­dés dénommés courbes (« Range »), dont chacune ne couvre qu'un seul coté et le fond. Elles sont tou­jours disposées par paires et de façon alternée.

Habituellement le bateau à fond plat est un peu plus large en avant qu'en arrière, ce qui lui permet d'avancer plus facilement. Sa tenue sur l'eau est d'autant meilleure qu'il est plus long. Ainsi, il est plus difficile de diriger une nacelle de 5 ou 6 mètres qu'une nacelle de 9 ou 10 mètres.

Après la guerre de 1870, nos calfats ont été amenés à fabriquer un autre modèle de bateau à fond plat destiné avant tout aux activités de loisir. Il s'agit de la barque à avirons, dont l'extrémité avant ou les deux extrémités se terminent en pointe.

A première vue, la réalisation d'une embarca­tion à fond plat paraît aisée. Qu'on ne s'y trompe pas ! Construire un bon bateau est un art difficile, qui exige un dur apprentissage, une longue expé­rience et une grande habileté. Fier de son métier, le calfat arborait la fabrication en série et n'exé­cutait que des travaux sur commande. La barque qu'il vous livrait au plus juste prix, n'était pas un bateau quelconque, mais un bateau fait pour vous personnellement, comportant toutes les particulari­tés désirées et capable de naviguer longtemps. Heu­reux d'avoir pu vous satisfaire, l'artisan n'oubliait jamais d'attirer votre attention sur les soins à por­ter à l'embarcation pour assurer sa bonne conservation.

L'activité Le chantier du calfat Les matériaux Les outils et machines Technique de construction
L'ARTISANAT LE METIER LES TYPES DE BATEAUX LES FAMILLES LES LIVRES DE COMPTE CONCLUSION NOTES

Drague à vapeur et « Kiesnachen » de l'entreprise WITTENBURG