avril 2015
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LES  DIFFÉRENTS  TYPES  DE  BATEAUX

Sous cette rubrique nous envisagerons surtout les bateaux constuits durant l'âge d'or des calfats, c.à.d. la période du « Reichsland » comprise entre 1871 et 1914. On peut les classer en trois catégo­ries : les barques de pêche, les bateaux de trans­port et les barques de loisir.

Les barques de pêche

Habituellement la barque de pêche était cons­truite avec des planches de pin. Parfois le fond était en sapin et les cotés en pin, ou inversement. La bar­que de pêche est un peu plus large en avant qu'en arrière. Sa longueur et le nombre de courbes diffé­raient d'une région à l'autre et dépendaient surtout du mode de pêche ainsi que de la configuration et de la rapidité des cours d'eau.

Ainsi les pêcheurs de Rhinau avaient des bateaux de 9 à 11 mètres pourvus de deux ou trois paires de courbes. Ceux de la Wantzenau, qui étaient des clients fidèles de nos calfats, commandaient ordinairement des nacelles de 7 mètres, avec une ou deux paires de courbes. Certains pêcheurs qui opéraient en eaux calmes utilisaient des bateaux sans courbes.

La barque ersteinoise avait toujours une lon­gueur de 9 mètres, dimension idéale pour la pêche à l'épervier (« Spreitgàrn »). Elle était consolidée par une seule paire de courbes, ce qui réduisait au mini­mum les accrochages du filet tout en permettant un meilleur rangement des engins de pêche. Autre avantage : il était plus aisé d'épuiser avec l'écope ; il ne faut pas oublier qu'après deux ou trois jets de l'épervier, la barque était parfois remplie à moitié d'eau.

La largeur du fond au milieu variait entre 80 et 90 cm ; les cotés mesuraient 35 à 40 cm de haut ; les levées (« Schor ») avaient une longueur de 1,50 m.

Ce modèle de bateau était d'usage courant à Plobsheim, Nordhouse, Osthouse, Woerth et Sand.

Cependant, la barque de pêche ersteinoise avait une particularité que nous n'avons retrouvée nulle part ailleurs. Dans des circonstances de remontée difficile et quand le bateau était particulièrement chargé, il fallait recourir au halage. Or, la manœu­vre était parfois entravée par les haies et les roseaux qui poussaient au bord du cours d'eau. C'est pour­quoi le seuil avant du bateau était percé d'un trou carré de 8 cm X 8 cm où on pouvait le cas échéant, implanter un petit mât de 2,50 m à 3 m de haut, coupé généralement sur place. Le cordage de trac­tion (« Lin ») fixé d'une part à l'une des courbes et d'autre part au haut du mât, pouvait ainsi franchir les obstacles.

Le calfat arrivait à frabriquer une barque de pêche en une journée, à condition que les différen­tes pièces de bois soient équarries et prêtes à l'emploi.

Relativement léger, ce genre de bateau parais­sait très maniable, sauf dans les courants tumultueux où seuls des rameurs adroits et expérimentés pou­vaient s'aventurée [ 14 ]. La descente de chutes d'eau, comme celle de l'ancien « Sausteg » de notre forêt du Rhin, s'avérait particulièrement délicate ; dans cette éventualité, il fallait une certaine charge pour assu­rer la stabilité du bateau.

La barque de pêche n'avait pas seulement un rôle utilitaire. Le dimanche, jeunes gens et familles en profitaient pour faire des promenades idylliques à travers des paysages aujourd'hui disparus.

L'ARTISANAT LE METIER LES TYPES DE BATEAUX LES FAMILLES LES LIVRES DE COMPTE CONCLUSION NOTES
Barque de pêche Barque de transport Barque de loisir Accessoires - réparation
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Barque de pêche ersteinoise