Auteur : Yvette BURGHARD
Publié par la S.H.Q.C. tome 9
François Joseph Burger est né le 14 juillet 1738 à Colmar, fils de Joseph Burger, savetier puis forgeron à Colmar et d'Anne Marie Salomé Dufort de profession tailleur, son épouse.
Il vient à Erstein en 1760 et entre au service du greffier Antoine Hugard dont il épouse la fille aînée Marie Madeleine le 7 février 1765 en l'église de Nordhouse, où le curé Richard Diel, beau-
De cette union vont naître dix-
Le 20 juin 1764 François-
En 1783, au décès du prévôt Jean Georges Kuhn, il prend ce titre, cumulant ainsi deux fonctions : celle de greffier et celle de prévôt. Dans une requête adressée aux grands prévôts et chanoines du chapitre de la cathédrale de Strasbourg, jouissant du baillage d'Erstein, les Ersteinois dénoncent cette situation anormale. Le 22 décembre 1784 une délégation vient de Strasbourg pour effectuer un contrôle à Erstein, où la population, regroupée par corporations, lui remet une accusation écrite contenant de lourds reproches à l'encontre du sieur Burger (actes passés en sa qualité de greffier trop chers et gaspillage de l'argent public).
En effet en septembre 1793 François-
Entre-
Le 25 pluviose de l'An IX (14 février 1801) le sieur Burger signe son testament "dans sa chambre du second étage au n° 20 rue de l'Arc-
Le 17 février 1801 (28 pluviose de l'An IX) il décède à son domicile au n° 20 de l'Arc-
Acte de décès de Marie-
Marie-
Aloyse Burger * (Musée Historique de Strasbourg).
Ambroise Burger * (1827) (Musée Historique de Strasbourg).
Portraits de 4 enfants sur 17, de F.-
Marie-
Acte de décès de François-
Marie-
Marie-
L'acte de décès du 17 juillet 1844 est celui d'Ambroise "60 ans, né à Erstein, profession : commis voyageur, époux d'Anne Marie Sophie Weygand, décédé dans sa maison au n° 19 Vieux-
Quant à Aloyse il décède le 19 avril 1843 "âgé de 69 ans, à son domicile au n° 18 Faubourg National à Strasbourg, ancien inspecteur des postes et époux de C. Hubert".
Sources et bibliographie
R. Friedel -
Abbé Bernhard -
Archives départementales (notariat de Maître Lacombe).
Archives municipales de Strasbourg, de Colmar et d'Erstein.
Pour la descendance : détails donnés par un parisien, M. Duhesme, descendant de Lazare D. et Eléonore B.
RECTIFICATIF
concernant la descendance du sieur Burger d'Erstein (voir Annuaire 1991, tome 9, p. 11, paragraphe III)
LES GENDRES DUHESME
En 1794 et 1797 deux filles Burger, Eléonore et Marie Madeleine épousent, au château d'Angleterre, respectivement Lazare Duhesme et Guillaume Philibert Duhesme, deux cousins originaires de Mercurey près de Châlon s/Saône.
Le premier, Lazare, est "Inspecteur au service des guerres" lors de son mariage avec Eléonore Burger. Il devient "conservateur des forêts" sous l'Empire. Il quitte Strasbourg pour s'installer avec sa famille dans sa propriété de Mercurey, héritage de son père.
Il revend cette maison en 1820 pour s'établir à Paris où il meurt en 1841. Sa descendance vit actuellement dans cette ville.
Quant à Guillaume Philibert, époux de Marie Madeleine Burger, général de l'an ü (1793), il poursuit sa carrière sous l'Empire. Il achète le 29 Messidor de l'An IX (18 juillet 1801) le jardin d'Angleterre de Bischheim, qui appartient à la succession Burger, et ce pour le prix de 95 000 F. Il revend ce domaine en 1810. Le produit de cette transaction lui permet d'acheter le château de Sauvigny-
Le Docteur Fr. Ritter a dédié un de ces poèmes aux victimes de cette catastrophe :
VERBRANNT, VERBRANNT
Ein Schreckensruf geht durch das ganze Land, Und font von Berg zu Berg, von Tal zu Tal ; Es hat an Opfern eine grosse Zahl Der Tod gefordert heut mit roher Hand.
Verbrannt ! Verbrannt ! Ein gleiches Schicksalsband Umschlingt im Flammenmeer sie allzumal. Verbrannt ! Verbrannt ! so liegen sie im Saal Und reichen noch im Tode sich die Hand.
O ungluksel'ge Stunden die im Keim
So manche Knospe grausam heut geknickt,
O unerbittlich, grausam wilder Schmerz !
Geknickt zugleich manch armes Mutterherz ; Ein ganzes Dorf Jammer niederdruckt... O der Gepiden umglucksel'ges heim !
Docteur Fr. Ritter, "Heimat-
CONCLUSION
L'étude de ce document nous fait découvrir que déjà en 1782, le combat du feu était organisé et ordonné avec précision. Mais ce qui parait remarquable, c'est la participation de tous les villageois sans exception.
Chacun avait sa place, différents corps de métiers étaient représentés et avaient une tâche spéciale
comme les maçons qui étaient chargés de démolir les murs afin que le feu ne se propage pas ou le forgeron et le cordonnier qui devaient êtres présents afin de palier à une éventuelle défaillance de la pompe.
Lors d'un incendie, il fallait faire fi des querelles de voisins pour combattre le feu et éviter la propagation du fléau que représentait les flammes.
Tous devaient prendre part au combat, y compris les femmes dont la tâche principale était de former une chaîne humaine.
Tout ceci démontre une certaine solidarité entre villageois, un sentiment d'appartenance à une communauté villageoise, tout comme la crainte du feu qui demeure toujours actuelle quand on songe à la destruction des forêts dans le sud de la France.
Aujourd'hui, si les corps de sapeurs-
Sources bibliographiques :
Comptes communaux de Westhouse.
Renseignements fournis par Raymond OURY.
J. TRUTTMAN : Historique de Geispolsheim, 1971. E. DISCHERT : Die Festung Benfeld, 1936.
Musée Alsacien de Strasbourg
Registre des délibérations du Conseil municipal de Westhouse.
II. PERIODE STRASBOURGEOISE
Le 2 décembre 1789 le sieur Burger achète à Bischheim le domaine appelé "Jardin d'Angleterre", au Sieur Conrad Alexandre de Gérard, prêteur royal de Strasbourg et à son épouse Nicole Grossard de Wisely, et ce pour un montant de 90 000 livres (château, mobilier, dépendances et terres) (acte de vente passé chez Maître Lacombe, notaire royal à Strasbourg de 1770 à 1816).
Par devant le même notaire il achète le 11 mars 1790 le château d'Illkirch dit "propriété Klinglin" (maison, jardin et mobilier) pour un montant de 40 600 livres au Sieur Antoine de Chaumont, marquis de la Galaizière, intendant d'Alsace.
A partir de 1789 François Joseph Burger a été confondu dans les écrits biographiques avec un homonyme, Burger Jean Frédéric (1756-
III. SA DESCENDANCE
L'inventaire après décès à été effectué par Maître Lacombe le 28 germinal an IX enregistré le 8 floréal mais cet acte n'a pu être retrouvé dans les archives notariales (7 E 57, 1 n° 17 ; indication donnée dans le n° 21). Au décès de F.-
En 1794 et 1797, deux filles Burger Eléonore et Marie Madeleine épousent respectivement Lazare Duhesme et Guillaume Philippe Duhesme, deux cousins et tous deux généraux (de la République puis d'Empire) originaires de Chalon-
Lazare Duhesme achète le 29 Messidor de l'an IX (18 juillet 1801) le "Jardin d'Angleterre" de Bischheim qui appartient à la succession Burger et ce pour le prix de 95 000 F. Il revend ce domaine en 1810 et quitte Strasbourg pour s'installer avec sa famille dans sa propriété de Mercurey qu'il vend en 1820 pour habiter définitivement Paris où il meurt en 1841.
Par la suite, à la place de l'administration communale, une nouvelle équipe se met en place dès 1787. Le 9 août 1788 une ordonnance de l'Intendant de la Galaizière définit les fonctions attribuées à l'équipe municipale et à Burger, ce dernier voit son rôle réduit à la justice et à la police. Toutefois les différends continuent et le 2 septembre 1788 la municipalité déclare ne plus reconnaître Burger comme prévôt. D'autres accusations publiques sont dirigées contre sa personne. Finalement, il quitte la ville avec sa famille vers la mi-
La requête adressée par les Ersteinois au grand prévôt : document .jpg
I. PERIODE ERSTEINOISE