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LE CULTE A ERSTEIN

Le 24 décembre 1862 un arrêté du Préfet autorise tous les 15 jours un culte à Erstein, selon les règles de la confession d'Augsbourg. (le premier fut tenu le 14 décembre avec permission spéciale). Le 28 décembre 1862, le pasteur Hackenschmitt inaugurait le local de prière, mis à la disposition par la filature et présidait au premier culte officiel protestant à Erstein. Ce local accueillera la paroisse jusqu'au 22 avril 1877. (C'était le réfectoire que nous avons con­nu, et lors de sa démolition, l'an dernier, réapparut sur le mur du fond un verset biblique en or sur bleu). A partir de ce jour, toutes les semaines, les protestants se réunissaient dans cette salle.


Les cultes étaient présidés par le pasteur de Gerstheim, ainsi que de pasteurs et candi­dats volontaires, dont ci-après les noms :


MM. les inspecteurs BRUCH et HEINTZ, le président SCHADE

MM. ALDINGER - BOEGNER - HACKENSCHMITT - HAERTER - LICHTENBER-GER LOTZ - SCHEFFER - SCHERDLIN - BOURQUIN - BRENTEL - DEUBER -GOURMEZ - HORNING W. - HOTTINGER - HUTER - MENNEGAZ - NEITHARDI -PFITZENMEYER - REICHARD - KOPP - STEINWENDER - WAGNER - WURTZ -STUBER.


Le 22 mars 1863, lors de l'installation du pasteur Huter à Gerstheim, l'Inspecteur eclé-siastique, ainsi que le Président du Directoire, inaugurent officiellement l'oratoire et offrent à la jeune paroisse, de la part de la "Evangelisations-Gesellschaft" (Société Evangélique), une robe de pasteur et les ustensiles devant servir à la Sainte Cène et au baptême. Ces derniers servent toujours. La même Société Evangélique nous fit aussi cadeau d'un harmo­nium, qui est encore utilisé tous les Noëls.


En 1865, les cultes hebdomadaires furent permis. A Erstein, nous comptions alors 110 paroissiens. Les difficultés de trouver tous les dimanches un pasteur, pouvant se libérer pour Erstein, ne font qu'augmenter, ce qui amène le 30 janvier 1866, la création d'un vicariat, dépendant toujours de la paroisse de Gerstheim. Albert Hamm fut nommé premier vicaire. Habitant Erstein, il sut, par son travail, ses visites à domicile et aux malades, par l'organi­sation des cultes et le contact quotidien, créer une paroisse. M. Hamm resta à Erstein jusqu'au 3 novembre 1867.


A là même période, M. Carl Reichard entra au Conseil presbytéral de Gerstheim, et fut nommé de suite représentant au Consistoire. M. Reichard, en sa position d'industriel, avec son ardeur à la tâche et sa foi, devint le pilier de la petite paroisse (son travail ne se limi­tait pas à son usine et à sa paroisse, il créa la Caisse d'Epargne et construisit les "Neje Hisle" et fut un certain temps maire d'Erstein). Pendant son mandat il construisit en 1881, une maternelle, dans laquelle il installa un crucifix et dans son allocution d'inauguration, il dit, se rapportant à la Croix : "Une maison sans crucifix est une maison sans Dieu".


Le 10 novembre 1867, M. Philippe Hickel succède à Albert Hamm, il est remplacé le 29 novembre 1868 par M. Mathis. C'est donc M. Mathis qui était à Erstein pendant et après la guerre de 1870 (jusqu'au 11 janvier 1874).


Il est évident que les événements de 1871 étaient profitables aux protestants. Erstein devint un chef-lieu d'arrondissement. La contruction de la sous-préfecture et la nomination du "Kreisdirektor" Boehm, un protestant entouré de fonctionnaires venus d'Allemagne, presque tous protestants, donnaient un essor nouveau à la petite paroisse qui en 1872 comptait 167 fidèles (200 en 1873).


En 1872, une première demande de création d'une école protestante est refusée, le nombre d'enfants n'étant pas assez important.